Une scénographie sur mesure

Pour la réalisation de cette exposition totalement  inédite, il a fallu inventer une forme narrative et un dispositif scénographique conciliant  aussi bien les critères scientifiques des historiens et des archivistes, les règles déontologiques d’usage que  les exigences artistiques d’un évènement à forte charge émotionnelle ciblant le grand public.

Etabli par un comité scientifique d’historiens qui en garantit la valeur académique,  le scénario de l’exposition  développe le récit des évènements selon une chronologie articulée en  12  moments-clé qui  dessinent  le fil rouge du déroulement des faits, depuis l’indépendance jusqu’aux jours d’après le 14 janvier 2011 ;  les 29 jours décisifs, compris entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011, constituant le cœur de l’exposition.

La superficie totale au sol de l’exposition couvre près de 600 m2 répartis sur trois espaces, deux salles et une galerie en mezzanine. Afin d’en exploiter tout le potentiel et de mettre en valeur un  contenu  sur supports multiples,  la scénographie a pris le parti  d’exposer les pièces d’archives correspondant à chaque moment à l’intérieur et sur les façades extérieures  de capsules de forme cubique. Chaque moment ayant son monument. Parce que la révolution tunisienne a inauguré l’ère 2.0,  l’exposition fait une place significative au support numérique.

 

Une exposition  grand public, modulable et  itinérante

Destinée au grand public dans ses diverses composantes,  l’exposition cible plus spécifiquement la jeunesse scolaire afin de lui transmettre une information objective et vérifiée sur des évènements récents constitutifs de la mémoire collective. Dans le cadre d’accords avec les ministères de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sport, ainsi que le mouvement associatif, il est prévu l’organisation de visites de groupes provenant des 24 gouvernorats sous la conduite de médiateurs culturels formés à cet effet. La période des vacances scolaires, incluse dans le calendrier de l’exposition, représente un atout pour amplifier son audience et son impact.

A l‘égard du public adulte, et par sa seule charge suggestive, l’exposition véhicule un message quasi subliminal de nature à convaincre  le citoyen de faire don de ses archives personnelles  afin d’enrichir et de compléter le fonds des archives de la révolution.

L’installation de l’exposition dans le Musée du Bardo, destination incontournable des  groupes de touristes étrangers, offre des opportunités supplémentaires de visites et donc de découverte.